DESCRIPTION
LE MAINGRE
Touraine,
France
- Gouverneur du Dauphiné en 1399.
- Comte de Beaufort-en-Vallée Vicomte de Turenne.
Armoiries :
" D'argent, à l'aigle éployée de gueules. "
Alias:
" D'argent, à l'aigle éployée de sable, becqué et membré d'azur, chargé sur la poitrine d'une fleur-de-lis d'or. "
Alias:
" D'argent, à l'aigle éployée de sable, becqué et membré d'azur, chargé sur la poitrine d'un écusson d'azur, à une fleur-de-lis d'or. "
Notes historiques :
- Jean Le MAINGRE, dit BOURICAUT, Maréchal de France, était originaire de Touraine. Il fut actif dans les affaires de son temps sous les règnes des rois Jean II et Charles V. Il est mentionné parmi les seigneurs ayant conclu le traité de paix avec le roi d'Angleterre à Brétigny, le 8 mai 1360. En 1364, il reprit Mantes et Meulan sur le roi de Navarre. Il était Maréchal de France depuis l'an 1361, année où il accompagna le roi dans son voyage à Avignon. Il mourut à Dijon le 15 mars 1371 (ou 1372). Son corps fut transporté à Tours, où il fut enterré dans la chapelle familiale derrière le chœur de l'église Saint-Martin.
- Jean Le MAINGRE avait épousé Florie, ou Fleurie de Linières, qui vivait encore en 1381. De ce mariage, il eut plusieurs enfants : BOURICAUT (dont je parlerai plus tard) et Geoffroi ou François BOURICAUT, qui fut gouverneur du Dauphiné en 1398. Geoffroi, n'étant ni aimé du peuple ni de la noblesse, se vit contraint de quitter ses fonctions en 1404. Il était seigneur du Luc et de Roquebrune, et épousa Isabeau de Poitiers Saint-Valier, avec laquelle il eut un fils, Louis-Jean Le MAINGRE, dit BOURICAUT, qui mourut sans postérité.
Sources : La Vie du Maréchal de BOURICAUT, Le Feron, Théodore Godefroi, Histoire des Maréchaux de France, Justel, Histoire de Touraine, Chorier, Histoire du Dauphiné.
- Jean le MAINGRE, dit BOURICAUT II, comte de Beaufort et vicomte de Turenne, maréchal de France, était le fils aîné de BOURICAUT I. C'est lui dont le nom est si célèbre dans nos histoires. Il commença à porter les armes dès l'âge de dix ans et suscita l'admiration du roi Charles V par sa vertu. Il accompagna Charles VI en Flandre, auprès de qui il avait été élevé comme enfant d'honneur, et il combattit à ses côtés lors de la bataille de Roosebeke en 1381. Le roi le fit chevalier la veille de la bataille. Par la suite, il entreprit plusieurs expéditions au Levant, suivant le comte de Nevers, le connétable de Clisson et Jean de Vienne, amiral de France, en Hongrie, après avoir reçu le bâton de maréchal de France en 1391. Il servit utilement contre les Anglais. Cependant, la lâcheté des Hongrois entraîna la défaite de l'armée française à la bataille de Nicopolis en 1396. BOURICAUT fut fait prisonnier, mais son allure lui permit d'échapper à la mort, que Bajazet infligea à plus de six cents Français, les faisant hacher en pièces.
- À son retour, après avoir payé sa rançon, le roi l'envoya en 1399 au secours de l'empereur de Constantinople. Avec douze cents hommes, il obligea les Turcs qui assiégeaient la ville à se retirer. Il montra tant de marques de bravoure au Levant et en Italie que les Vénitiens devinrent jaloux de sa gloire, alors même que ses ennemis l'admiraient. Le maréchal BOURICAUT fut nommé gouverneur de Gênes, où il fit son entrée en 1401. Il prit pour les Génois la ville de Famagouste, mais lors de son retour d'une expédition contre les Infidèles, il fut défait par les Vénitiens en 1403. En 1409, parti au secours du duc de Milan contre Vérone, les Génois profitèrent de son absence pour tuer Hugues Cholet, son lieutenant, et se livrèrent à Théodore Paléologue, marquis de Montferrat. BOURICAUT tenta vainement de reprendre la ville, puis revint en France, où il rejoignit le parti du duc de Bourgogne. En 1415, il commandait l'avant-garde lors de la bataille d'Azincourt, où il fut fait prisonnier. Emmené en Angleterre, il y mourut en 1421.
- L'auteur de sa vie rapporte qu'il aimait la poésie et qu'il composa plusieurs ballades, rondeaux et virelais, des formes de poésie en vogue à son époque. Son corps fut ramené à Tours et enterré dans la chapelle familiale, où son épitaphe lui donne le titre de Grand Connétable de l'empereur et de l'empire de Constantinople. Jean le MAINGRE épousa, par traité du 23 décembre 1393, Antoinette, comtesse de Beaufort et vicomtesse de Turenne, fille unique et héritière de Raymond de Beaufort et de Marie d'Auvergne, mais leur fils unique mourut en bas âge. Cette dame lui légua ses biens pour qu'il en jouisse toute sa vie, avant de mourir en 1416.
Sources issues du « Grand dictionnaire historique » de Louis Moréri (1643-1680).
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