DESCRIPTION
NUYENS
Flandres
Belgique
1. Armoiries primitives :
"D'or à trois coqs de gueules."
Sources : Armorial ancien et moderne de la Belgique, par Jules Bosmans, 1889.
2. Armoiries modernes aux États-Unis d'Amérique, New York, 1802 :
"D'argent, au château féodal au naturel posé sur une terrasse de gueules, flanqué de quatre tours, la tour à senestre surmontée d'un étendard avec en lettres de gueules NUYENS."
Sources : Blason sur l'étiquette NUYENS Triple Sec, White Curaçao Triple Orange. Produit aux U.S.A.
Bibliographie :
- Dictionnaire historique des peintres de toutes les écoles depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, vol. 67, par Adolphe Siret, 1866.
- Le Beffroi, arts, héraldique, archéologie, vol. 3, 1867.
- Études religieuses, historiques et littéraires, vol. 122, 1910.
Notes historiques et biographiques :
- Au cœur des terres de la Principauté de Liège se dresse une figure emblématique de la noble lignée des NUYENS : Gérard NUYENS, seigneur de Brée. C'est dans les pierres séculaires de la cathédrale Saint-Lambert que son histoire s'ancre, une histoire empreinte de noblesse et de dévotion.
- Gérard NUYENS, chanoine du chapitre de la cathédrale, fut une personnalité marquante de son temps. Le 24 septembre 1560, il rendit son dernier souffle, laissant derrière lui un héritage qui traversa les siècles. Son corps fut inhumé dans l'enceinte même de la cathédrale, là où résonnent encore les prières et les chants des fidèles. Son épitaphe, gravée avec soin sur sa tombe, témoigne de la vénération que lui portaient ses contemporains : "Sepulchrum domini et magistri Gerardi NUYENS, hujus ecclesiae canonici, qui obiit anno Domini XV° LX, mensis septembris die XX quarta. Cujus anima requiescat in pace." Ces mots, simples mais solennels, racontent la vie d’un homme de foi, un licencié en droit, dont l’esprit continue de veiller sur les lieux saints de Liège.
- Gérard était le fils de Henri NUYENS, connu sous le nom de Henri NUYENS de Heyendael, ou encore Henri Nuijens, dont l'origine demeure enveloppée de mystère, comme tant d'autres histoires de cette époque révolue. Toutefois, les chroniques familiales ne s’arrêtent pas là. La lignée des NUYENS, ancrée dans l’histoire et le territoire, se poursuit avec Egidius NUYENS, né aux alentours de 1550 à Tongerlo, dans la province d'Anvers. Ce dernier vécut une longue vie, s'éteignant à Tongerlo le 13 décembre 1626, à l'âge vénérable de 76 ans, témoin d'un siècle de bouleversements et de renouveaux.
- Les archives, notamment celles minutieusement recueillies par le Baron Léon de Herckenrode en 1845 dans sa Collection de tombes, épitaphes et blasons recueillis dans les églises et couvents de la Hesbaye, ainsi que les écrits de Joseph Henri Louis De Theux de Montjardin sur Le chapitre de Saint-Lambert à Liège en 1871, préservent la mémoire de ces personnages qui ont marqué leur époque.
- Ainsi, à travers les siècles, les NUYENS se dressent comme une famille dont les racines sont profondément ancrées dans le sol belge, témoins silencieux de l'histoire de ces contrées et de la noblesse d'âme de leurs ancêtres.
Artistes peintres célèbres dans l'histoire de l'art :
- Au fil des siècles, Anvers, une ville belge au cœur de la Flandre, a été le berceau de nombreux artistes qui ont marqué l'histoire de l'art. Parmi eux, la famille NUYENS, qui, à travers plusieurs générations, a su s'imposer comme une lignée de créateurs influents, chacun laissant son empreinte dans des périodes et des styles différents.
- Jean NUYENS, figure de l'école flamande du XVe siècle, a vu son nom inscrit en 1482 sur les registres de la célèbre Guilde de Saint-Luc à Anvers. Cette inscription n'était pas seulement une formalité ; elle témoignait de la reconnaissance de son talent dans une ville où les artistes étaient nombreux et la concurrence féroce. Bien que peu de détails subsistent sur ses œuvres spécifiques, son appartenance à la Guilde souligne l'importance de son rôle dans la communauté artistique de son temps.
- Plus d'un siècle plus tard, en 1606, Robert-Colyns Nuysens, également connu sous le nom de Van De Nole, marche sur les traces de son prédécesseur. En tant que doyen de la corporation de Saint-Luc à Anvers, il occupe une position de premier plan dans le milieu artistique flamand. Son influence ne se limitait pas à sa propre production artistique ; en tant que doyen, il jouait un rôle crucial dans la formation et la régulation des jeunes artistes de la région, contribuant à maintenir la réputation d'excellence qui caractérisait l'école flamande.
- La lignée artistique des NUYENS ne s'arrête pas là. Au XIXe siècle, Wynand-Jean-Jacques Nuyen(s), élève du célèbre peintre Andreas Schelfhout, émerge comme l'un des plus grands artistes de son époque aux Pays-Bas. Né en 1813 à La Haye, il se spécialise dans les marines et les paysages, des genres où il excelle. Son talent le conduit à voyager en Belgique et en France, où il puise des inspirations nouvelles pour ses œuvres. Parmi celles-ci, son "Paysage boisé, Haarlem" est particulièrement représentatif de son style. Ses toiles, caractérisées par un pinceau maître, un coloris argenté et transparent, et une ordonnance riche, témoignent d'une finesse d'étoffage qui touche spirituellement le spectateur. Wynand NUYENS est sans conteste l'un des artistes les plus talentueux que la Hollande ait produits à son époque, perpétuant ainsi l'héritage artistique de sa famille.
- À travers ces trois figures, la famille NUYENS illustre la continuité et l'évolution de l'art flamand et hollandais sur plusieurs siècles, marquant de leur empreinte l'histoire de l'art européen.
Sources des peintres célèbres :
- NUYENS (Jean). École flamande, XVe siècle. ANVERS, inscrit en 1482 sur les registres de Saint-Luc.
- NUYSENS (Van) ou DE NOLE (Robert-Colyns). École flamande, 1606. Doyen de la corporation de Saint-Luc à Anvers en 1606.
- NUYEN(S) (Wynand-Jean-J.). E.H. 1813-1839. LA HAYE. Marines et paysages. Élève de A. Schelfhout. Visita la Belgique et la France. "Paysage boisé, Haarlem." Un des plus grands artistes que la Hollande ait produits à notre époque. Étoffage fin et spirituellement touchant ; pinceau de maître, coloris argenté et transparent, ordonnance riche.
(Sources : Dictionnaire historique des peintres de toutes les écoles depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, vol. 67, par Adolphe Siret, 1866.)
Notes bibliographiques :
1.
- Dr. W. J. F. NUYENS, Geschiedenis der Nederlandsche beroerten in de XVI eeuw. Eerste deel, 1559-1567. Amsterdam, 1865.
- Monsieur NUYENS est déjà bien connu depuis des années pour ses écrits sur l'influence du christianisme sur la civilisation ; pour ses différentes publications concernant l'histoire de Pie IX, pour de nombreuses éphémérides, et pour la traduction de l'ouvrage allemand de Matthias Vioch sur les troubles des Pays-Bas au seizième siècle, auquel se rattache l'étude que nous annonçons aujourd'hui.
- Ce qui est remarquable dans l'ouvrage de M. NUYENS, c'est l'impartialité avec laquelle il caractérise même ceux qui sont la cible des calomnies et exagérations des soi-disant libéraux de notre temps. Puis, il nous trace plusieurs portraits des principaux moteurs des troubles, et des défenseurs des intérêts de Philippe III, et comme tel, il place dans une lumière toute nouvelle le conseiller Wiggert van Aytta, mieux connu sous le nom latinisé de Viglius.
(Sources : Le Beffroi, arts, héraldique, archéologie, vol. 3, 1867.)
2.
- Une publication récente, écrite en hollandais par un Hollandais, également bien documentée, peut compléter, en ce qui concerne surtout la première moitié du siècle, les renseignements fournis par M. Verschave.
En lisant la vie du docteur NUYENS, montré dans la lumière de son temps
, on se fait une idée de la situation politique et morale des catholiques néerlandais avant la constitution de 1848. Modeste médecin de village, NUYENS, par un travail prodigieux, réussit à composer et à faire accepter une histoire impartiale des Pays-Bas, en réponse aux assertions fausses propagées depuis longtemps par les calvinistes et les rationalistes ; ses écrits auraient pu lui valoir une célébrité en dehors de son pays, s'il avait eu à son service une langue plus largement répandue que le hollandais. Au point de vue politique, son action fut plutôt indirecte ; catholique ardent, il exerça sur ses coreligionnaires une influence profonde et contribua à leur rendre, avec la conscience de leur valeur, l'estime de leur force possible et le sens de leurs droits.
- G. C. W. Görris, S. J., Dr W. J. F. NUYENS, beschouwd in het licht van zijn tijd. Nimègue, L. C. C. Malmberg, 1908.
- Dans certaines provinces du Nord, pour ne pas être molestés, les catholiques se rendant à l'église pour entendre la messe prenaient des livres de prières ressemblant à des Bibles protestantes. Et ces églises des villages du Nord ! Elles étaient bien pauvres et bien timides ! Le docteur NUYENS, dans un article du Wachter, en 1878, rappelait un de ses souvenirs de jeunesse : « Dans un village voisin, dit-il, une nouvelle église romaine venait d'être construite ; non pas comme toutes celles que l'on connaissait à la campagne : une grange en bois, peinte en vert, mais une église en briques, et, qui plus est, avec une petite tour au-dessus ! Et dans cette tour, il y avait une cloche ! Et on disait que cette cloche allait sonner au commencement des exercices du culte ! Ceux aux idées les plus larges sur l'égalité des droits pour les catholiques étaient bien d'avis qu'on ne pouvait pas, après tout, nous empêcher de bâtir une tour sur notre église, mais même les plus avancés ne croyaient pas qu'on permettrait jamais aux catholiques de sonner la cloche de cette tour les dimanches et jours de fête. » Ceci se passait vers l'an 1840. Pourtant, les violences, il faut le reconnaître à l'honneur du caractère hollandais, restèrent à l'état d'exception.
- Le docteur NUYENS, dont nous avons déjà parlé, fut, avec son jeune ami Schaepman, le fondateur de la revue catholique De Wachter.
- Entre le catholicisme et la liberté, le mariage avait été de bon aloi, et l'union profitable aux deux. Et après tout, si pour certains libéraux, la liberté n'est qu'un mot de circonstance, il y a aussi des libéraux sincères. Il y a, disait le docteur NUYENS, des libéraux et des libéralistes, comme il y a des sophists et des philosophers.
(Sources : Études religieuses, historiques et littéraires, vol. 122, 1910.)
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