DESCRIPTION
FREMAUX
Flandre, Cambraisis, Avesnois, Hainaut.
France Belgique
Armoiries :
"D'azur, à trois faucilles d'argent."
Sources héraldiques :
- Armorial général d’Europe, par J.B. Rietstap (Gouda, 1861).
- Armorial d'Europe par J.B. Rietstap (Gouda, 1884, Berlin, 1934) (Gouda, 1887, Berlin 1937).
- Armorial général J.B. Rietstap, illustré par Victor et Henri Rolland (1903-1926). Colorisé par Lionel Sandoz (1993-2002).
Symbolique des armoiries :
Le blason "D'azur, à trois faucilles d'argent" est riche en éléments symboliques, chacun portant une signification précise et profonde.
- Champ d'azur (bleu) : La couleur azur, couramment utilisée en héraldique, incarne la loyauté, la fidélité, la vérité, la justice, la persévérance, la dévotion et la sincérité. Elle évoque un ciel dégagé, symbolisant l'espoir et la constance.
- Trois faucilles d'argent : Le métal argent, resplendissant et pur, représente la pureté, l'innocence, la paix et la sincérité. Les faucilles, outils emblématiques de l'agriculture, évoquent la moisson, le travail acharné, la productivité et la justice impartiale. Elles rappellent l'importance du labeur et de la récolte des fruits de ses efforts.
-Ensemble, ces éléments tissent une toile symbolique complexe où se mêlent loyauté, fidélité, pureté, sincérité, travail acharné et justice impartiale. Ce blason est un témoignage des valeurs chères à la famille ou à l'institution qu'il représente, soulignant un engagement profond envers ces vertus.
Notes historiques et biographiques:
* Jehan FREMAUX, troubadour du XIIIe siècle, est évoqué par La Croix-du-Maine (page 226) comme suit : « Jean Frumiaux, natif de l'Isle en Flandre (selon certains), ancien poète français vers 1260. Il a écrit plusieurs poésies françaises, notamment des chansons amoureuses, qui restent inédites. »
À la bibliothèque impériale de Paris, trois de ses chansons sont conservées dans les manuscrits suivants : Mss. 7222, folio 183 verso ; ibid. folio 184 ; et Mss. fonds de Cangé, No 67, folio 282. Ces chansons sont également reproduites dans l'œuvre d'Arthur Dinaux. De plus, les manuscrits de la bibliothèque du Vatican à Rome contiennent des poésies de FREMAUX.
(Les poètes de Lille, par Henri Pajot, 1864.).
*Les FREMAUX de Verlinghem possédaient un domaine de 6 bonniers et demi comprenant un manoir, des prés et des terres, jouxtant le fief de Clerkennoit, et payaient au châtelain de Lille 10 livres de relief ainsi qu'un fromage de Caulet de 30 livres ou 5 sous sur la dîme de Saint-Pierre de Lille.
- Le fief tire son nom de la famille Fremault. En 1389, il appartenait à Lotard Fremault, bourgeois de Lille et roi de l'Épinette, puis à son fils Jean Fremault, roi de l'Épinette en 1425, époux de Jeanne de Saint-Genois et seigneur des FREMAUX en 1456. Jean Fremault le légua à sa fille Jeanne Fremault, qui l'épousa Gérard du Mez, seigneur de la Froissardrie. Leur fille, Michelle d'Anstaing, dame des FREMAUX, mourut en 1536. Le fief passa ensuite à Antoine de Tenremonde, puis à son petit-fils Philippe de Tenremonde.
- En 1551, Maître Gilles Jouvenel acheta le fief, qui fut transmis à ses filles et vendu en 1586 à Jean Leblanc, bailli de Lambersart. Vers 1600, la famille A la Truye, dite de la Vigne, l'acquit, et par alliance, il passa aux Le Prévost de Basserode. Sébastien-Ferdinand-Joseph Le Prévost de Basserode et Gilles Pélard présentèrent en 1778 le rapport et dénombrement du fief au roi Louis XVI. À la mort de Sébastien en 1782, le fief revint à sa sœur, demoiselle de Basserode, qui participa à l'assemblée de la noblesse du Bailliage de Lille pour les États généraux de 1789.
(Bulletin de la Commission historique du Département du Nord, vol.20-21, 1897.).
* Lignée des Frémault et des Frémaux : Un Héritage d'Agriculture et d'Industrie**
- Antoine Frémault (1693-95) et Gilles-Joseph Frémaux** (1783-88) incarnent des figures marquantes d'une lignée qui a su se distinguer sur plusieurs générations depuis le XVIe siècle. Initialement ancrée dans le domaine agricole, cette famille a su diversifier ses activités en s'illustrant dans l'industrie.
- Entre 1690 et 1788, au moins douze membres de cette famille se sont imposés comme maîtres de manufacture. Cette évolution témoigne de leur capacité à s'adapter et à prospérer dans un secteur en plein essor à l'époque.
- Hilarion Frémaux, descendant de l'un de ces maîtres, se distingue par son testament en 1883. Il lègue ses biens à la ville, imposant une rente viagère en faveur des héritiers Achille et Delphin Frémaux, un geste qui marque l'importance de la continuité familiale et le souci de pérennité de ses acquis.
- Ainsi, la lignée des Frémault et des Frémaux illustre une remarquable capacité de transformation et d'adaptation, du domaine agricole aux ateliers de manufacture, contribuant significativement au développement économique de leur époque.
(Les égards de la manufacture de Roubaix ..., par Théodore Leuridan, 1896.).
* Jehan FREMAUX.
Jehan Frumiax, Frumaus, ou Frémaux : Un Roi Trouvère Couronné.
- Jehan Frumiax, également connu sous les noms de Frumaus ou Frémaux, selon les variantes utilisées par l'abbé De la Rue et La Croix du Maine, vit le jour à Lille vers le milieu du XIIIe siècle. Comme nombre de trouvères de son époque, il obtint le prestigieux titre de Roi après avoir triomphé dans les concours académiques tenus à Lille, Valenciennes, Arras et dans d'autres villes de Flandre, Hainaut et Artois.
- Son talent exceptionnel lui valut aussi le surnom de "Frumaus li couronné", un hommage consigné dans le manuscrit 7222 de la Bibliothèque du Roi, qui renferme ses principales œuvres. Ce trouvère lillois, par ses victoires et ses compositions, s'est ainsi distingué comme une figure emblématique de la poésie médiévale.
(Trouvères, jongleurs et ménestrels du Nord de la France et du midi de la Belgique, par Arthur Dinaux, vol.2, ...1839.).
* Jean FRÉMAUX
Jean Frémaux (Cour) : Un Legs de Générosité.
- Située au 87, rue Princesse, la Cour Jean Frémaux, autrefois connue sous le nom de Cour des Fondations, appartient aux hospices de Lille. En 1857, ces derniers rebaptisèrent cet endroit en hommage à Jean Frémaux.
- Jean Frémaux, bourgeois de Lille, et son épouse Chrétienne Le Roy, par testament daté du 22 avril 1644, léguèrent tous leurs biens aux pauvres de la ville. Ils stipulèrent que l'argent liquide devait être utilisé pour la création de prébendes mensuelles de 30 patards chacune, tandis que leurs biens immobiliers devaient servir à loger trente ménages pauvres, avec une préférence pour leurs proches.
- Ces ménages, choisis par les parents des donateurs ou, à défaut, par le magistrat, bénéficiaient ainsi d'un soutien crucial. En 1793, cette cour était connue sous le nom de Cour de la Justice, témoignant de son rôle central dans la charité et la justice sociale de Lille.
(Les rues de Lille. Origine, transformations, dénominations, par A. Bertrand, 1880.).
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