DESCRIPTION
CHARETTE (de) (CARETTO o CARRETTO)
- Nom d'une ancienne famille que certaines traditions disent originaire d'Italie par une branche des CARRETTO établie en Bretagne au XIII siècle.
Ce qui est sûr, c'est qu'on la trouve aux environs de Ploërmel au XIV siècle, et que de là elle vint bientôt s'établir dans le comté nantais qu'elle ne quitta plus jusqu'à la Révolution, et où elle a produit des conseillers et un premier président à la chambre des Comptes, un chevalier de l'ordre du Roi, trois chevaliers de Malte, sept maires de Nantes, un grand nombre de sénéchaux de Nantes présidents de l'ordre du Tiers aux Etats de Bretagne, six conseillers au Parlement et le célèbre général en chef de l'armée vendéenne, grand oncle du colonel des zouaves pontificaux, général des volontaires de l'Ouest en 1871.
Elle fut déclarée noble d'ancienne extraction (Courcy dit de simple extraction) par arrêt des commissaires de la réformation en date du 7 décembre 1668.
Aussi s'étonne-t-on en lisant dans la Biographie bretronne que le général CHARETTE était issu d'une famille d'obscurs gentilshommes bretons.
C'était peut-être pour réagir contre les prétentions de Muret qui lui donne pour ancêtres dans sa Biographie populaire un chevalier armé par Du Guesclin lui-même sur le champ de bataille de Chissey.
La vérité se tient entre les deux exagérations.
Les CHARETTE avaient obtenu en 1775 l'érection de la Gascherie en titre de marquisat, et de la Colinière en titre de baronnie ; mais ce n'est que depuis ce siècle qu'on place la particule de devant leur nom.
On disait autrefois, suivant les branches, les CHARETTE de la Bretonnière, les CHARETTE de Montbert, les CHARETTE de la Conterie, les CHARETTE de Briord, les CHARETTE de la Colinière, les CHARETTE de la Gascherie, les CHARETTE de Thiersant, les CHARETTE de Boisfoucauld, les CHARETTE de Beaulieu, etc.
Maintenant que la branche CHARETTE de la Conterie est seule représentée en ligne masculine, on dit les "de CHARETTE".
Armoiries :
« D'argent au lion de sable, armé et lampassé de gueules, accompagné de 3 canettes de sable, membrées et becquées de gueules ».
Devise moderne : « Dieu et le roi ! »
- Blason gravé dans Saint-Luc. C, n° 45 ;
- Guérin, pl. nº 26 coloriée, C, nº 62 ;
- Courcy, pl. LXX, nº 6 ;
- Livre doré de l'hôtel de ville de Nantes, p. 211, 217, 225, 251, 274, 304, 313 ; et pl. de jetons nºs VII et IX ;
- Annuaire de la Noblesse de France, 1851, qui écartèle avec « de gueules à 5 bandes d'or (qui est Caretto) ;
- Dictionnaire héraldique de Bretagne, p. 8, 214, 239,
- Armorial general mss. d'Hozier, Bret., I, 156, 162, 163, 177, 181, 459, 510, et II, 1111.
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Guillaume CHARETTE, s' de Trévignes, en la Chapelle près Ploërmel, vivait en 1334, comparut à la montre des nobles de l'évêché de Saint-Malo, et eut deux fils Guillaume II qui suit, et Perrot, s' de Trevignez, mentionné à la réf. de 1426, père de Guyon qui fit partie de la montre de 1467 et fut père lui-même d'autre Guyon, de la Réformation de la noblesse de Bretagne de 1513, et de Pierre, recteur de Saint-Abraham (Des Salles, Anc. réf. de l'évêché de Saint-Malo, p. 57, 216).
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René II CHARETTE de la Bretonnière et de Montbert, fils de René, fut maire de Nantes en 1636, épousa en 1635 Charlotte de Cornulier, fille du trésorier général des finances en Bretagne, mourut le 2 octobre 1669 et fut inhumé dans l'église des Dominicains, laissant :
Jacques I, CHARETTE de Montbert, né le 23 octobre 1637, conseiller du roi au Grand Conseil en 1659, sénéchal de Nantes en 1661 et député en cour par les Etats de la même année, 1661 ;
maire en 1668, premier président de la Chambre des Comptes de Bretagne en 1673, qui épousa Jeanne de Montulle et mourut le 25 février 1677.
- Il y a des jetons spéciaux de la mairie de René II, avec les armes de Nantes et la date 1637, à la face et au revers l'écu des CHARETTE, timbré d'un casque taré de profil, jeton gravé avec l'inscription : René CHARETTE sénéchal. et maire de Nante » (Livre Doré, I, 251, 252 et pl. VI, n° 9), et d'autres jetons de la mairie de Jacques I, avec la date de 1668, et
au revers les armes des CHARETTE placées entre deux palmes et timbrées de la couronne du comte, avec l'inscription : Jacques CHARETTE sénéchal. et. maire. de Nante. » ( Livre doré, I, 304, 304, et jeton gravé pl. IX, nº 25. Et voy. Arch. d'I-et- V., C, 2782, 2973 ; Arch. de la L. -Inf., B, 1242, 1634, 1636, 1722, 2651.
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Jean CHARETTE de la Gascherie, fils de Louis CHARETTE de la Colinière et de la Gascherie, né vers 1606, conseiller au Parlement de Bretagne, puis sénéchal de Nantes, maire de Nantes en 1650, épousa en 1643 Madeleine de Ménardeau, mourut le 1er juin 1660, et fut inhumé aux Cordeliers, ayant eu neuf enfants nés à Nantes de 1613 à 1655, parmi lesquels Louis CHARETTE de la Gascherie qui suit ; et Jean CHARETTE de la Desnerie, né le 12 août 1655, qui épousa en 1682 Anne du Cassia, dont Jean X CHARETTE de Briord, tige du petit rameau de Briord, né en 1686, mari de Françoise de l'Ëpinay, et père de Jean-Hilarion, capitaine au régiment de Foix, mort en 1778, et de Joseph CHARETTE de Briord, qui épousa Michelle Porliez de Lantimo, d'où Louise - Anne- Françoise, femme en 1776 de Pierre du Cambout, marquis du Coislin, et Louis CHARETTE de la Desnerie, qui d'Anne Picaud, ne laissa que des filles, dont l'une, Jacques- Françoise, épousa son cousin René-Amable CHARETTE de Montbert, ci-dessus cité.
* Il y a des jetons spéciaux de la mairie de Jean CHARETTE de la Gascherie, portant à la face les armes de Nantes avec « Du teps de Mr Charete, sénéc. et maire de Nantes », et à l'anvers, les armes des CHARETTE, timbrées d'un casque taré de front, avec INSERVIISSE. SAT. EST. MIHI. PATRIAE et la date de 1650 (Livre Doré, I, 274, 275, et jeton gravé pl. VII, nº 16 ).
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