DESCRIPTION
TIVOLLIER
Dauphiné, Lorraine.
France
- Tivollier, comtes d'Auterive, seigneurs de Barat et autres lieux.
- Tivollier ou Tivolei, Thivollié, Tivolié, Tivolier.
Armoiries:
" Parti: au 1, de sable, au lion d'or, armé et lampassé de gueules; au 2, de gueules, à la bande d'or, chargée de trois losanges et deux demies de sable, posées dans le sens de la bande. "
- Cimier: un lion léopardé issant d'or, tenant une épée de gueules.
- Tenants: deux guerriers, armés de toutes pièces.
- Devise: SI TU MANQUES A L'HONNEUR.
Sources:
- Le nobiliaire universel ou, Recueil général des généalogies historiques et veridiques des maisons nobles de l'Europe, Volume 5, par vicomte Ludovic de Magny, 1858.
- Armorial d'Europe par J.B.Rietstap (Gouda, 1884, Berlin, 1934) (Gouda, 1887, Berlin 1937).
- Armorial général J.B. Rietstap illustré par Victor et Henri Rolland (1903-1926). Colorisé par Lionel Sandoz (1993-2002).
Alliance nobiliaire dans le Dauphiné:
Guy-Antoine-Jofeph Allard du Plantier, époufa Euphnofine Tivollier, au début du XIXe siècle.
Note historique et biographique:
La famille DE TIVOLLIER, originaire du Dauphiné, est très-ancienne dans cette province. Son nom, qu'elle emprunta à un domaine considérable qu'elle a possédé près d'Anjou (département de l'Isère ) s'est écrit dans cette province Tivolei, et, par inversion, Tivolié ou Tivolier (Chorier, Nobiliaire du Dauphiné, t II).
Elle a possédé plusieurs fiefs importants, entre autres celui d'Auterive, que le roi Louis XIII érigea en comté pour récompenser Guy DE Tivollier de la bravoure qu'il montra sous les ordres du maréchal de la Châtre, pendant la guerre d'Allemagne, en 1643.
Le premier auteur connu de cette famille est :
1. Antoine DE TIVOLEI, écuyer, vivant en 1420, père de :
II Armand DE TIVOLEI, qui a épousé, en 1449, Louise de LAIGNE DE CHANDIEU, et fit son testament en 1468, laissant pour fils :
III. Pierre DE TIVOLEI, écuyer, qui fut père de :
IV. Pierre DE TIVOLEI, écuyer, châtelain d'Auterive, qui épousa, le 31 décembre 1513, noble damoiselle Jeanne DE CHAPONNAY, issue de l'une des plus illustres familles du Dauphiné. De ce mariage est né :
V. Antoine DE TIVOLEI, écuyer, seigneur de la Maison -Forte, de Barat et autres lieux, qui fut marié, le 6 février 1565, à demoiselle Philiberte TABERNIER, qui le rendit père de :
VI. Benoît DE TIVOLEI DE BARAT, qui a épousé, le 25 avril 1620, demoiselle Jeanne de BERNARD, dont il eut deux fils :
1. Louis DE TIVOLEI, qui suit ;
2º André DE TIVOLEI, marié à demoiselle Virginie de BEAUVOIR.
....etc
La branche qui changea son nom en celui de Tivolier ou Tivollier passa en Lorraine à l'époque des guerres religieuses, prit du service à l'armée des ducs de Lorraine, et occupa des positions élevées dans l'armée.
On voit les Tivollier, en 1609. n'ayant plus pour vivre que leur épée et une pension que leur faisait le roi Henri IV, pension dont le brevet se trouve aux Archives de la famille.
Voici la copie textuelle de ce brevet :
HENRY, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre. à nos amés et féaux contrôleurs et trésoriers de notre épargne, maitres François Hotman et Balthazar Gobelin, salut ; nous voulons et vous mandons que des deniers dudit épargne, vous payez et délivrez comptant ou assigné par mandement, portant quittance au sieur de THIVOLLIÉ, commandant pour notre service à Quillebæuf, la somme de mille écus. de laquelle, en considération de ses bons et agréables services, et pour lui donner moyen de continuer. nous lui avons fait et faisons don. par ces présentes. signées de notre main. sans qui lui soit aucune chose déduite ni rabattue pour le droit du cinquième denier, destiné
aux dépenses de notre ordre et milice du Saint-Esprit. dont nous avons déchargé et dispensé, déchargeons et dispensons par cesdites présentes. rapportant lesquelles et quittance dudit sieur de THIVOLLIÉ, sur ce suffisante seulement; nous voulons ladite somme de mille écus être passée et allouée en la dépense de compte de notredite épargne, déduite et rabattue de la recette d'iceux. par nos amés et féaux les gens de nos comptes, auxquels mandons ainsi le faire sans difficulté ; Car tel est notre bon plaisir nonobstant quelconques lettres à ce contraires. Donné à Mantes, le cinquième jour de janvier mil cinq cent quatre-vingt-quatorze. et de notre règne le sixième. Signé : HENRY
En 1750. on voit Brice DE TIVOLLIER. brigadier des gardes-du-corps du roi Stanislas de Pologne. duc de Lorraine, recevoir sur ses vieux jours. et en récompense de ses bons et nombreux services aux armées, où il se distingua et fut blessé plusieurs fois. une lettre de cachet, signée de la main de ce monarque, pour se présenter à l'abbaye d'Orval, et en recevoir le titre et la pension d'oblat (Titre original aux archives de la famille. Dans un mémoire olographe de ladite année. il représente au Roi « qu'il est gentilhomme de très ncienne extraction ; qu'il a prouvé avec un de ses frères germains, dans une instance au conseil du feu Roi. que leur huitième aïeul était premier gentilhomme de la chambre du duc de Savoie, et qu'il
supplie le Roi de lui procurer de quoi subsister, sinon dans une aisance en rapport avec sa naissance. du moins en le récompensant d'une manière proportionnée à ses longs services. »
On voit par ce qui précède que, riches et puissants dans le principe. les TIVOLLIER se virent, par intrigues de cour. n'avoir pour tous biens que leur épée et la reconnaissance de leurs rois Braves et loyaux. ils ne surent jamais, pour obtenir des places et des honneurs, recourir aux bassesses qui les avaient fait déchoir de leur position première. Trop fiers pour implorer, ils préférèrent rester pauvres que d'avoir des richesses mal acquises, Les derniers descendants de cette branche sont aujourd'hui fixés à Marseille où ils occupent de belles positions dans l'administration.
Sources:
- Le nobiliaire universel ou, Recueil général des généalogies historiques et veridiques des maisons nobles de l'Europe, Volume 5, par vicomte Ludovic de Magny, 1858.
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