DESCRIPTION
ROEDER de DIERSBURG
Alsace
France
Armoiries :
" De gueules à une aigle éployée d'argent couchée en fasce, la tête mouvante du flanc dextre, l'écu timbré d'un casque de tournoi, orné de lambrequins de gueules et d'argent. "
- Cimier : un cou et une tête d'aigle d'argent, lampassée de gueules.
- Devise : Recht, gerecht, aufrecht.
Note historique et biographique :
Quelques auteurs émettent l'opinion que c'est en Alsace que la famille DE ROEDER aurait commencé par résider. D'après les recherches les plus récentes,
cette opinion paraît controuvée, et il faudrait chercher son berceau sur la rive droite du Rhin ; c'est là qu'elle aurait possédé ses premiers biens et rempli ses
premières fonctions au service soit des empereurs, soit de la maison de Zahringen.
Le premier membre connu de la famille, "Burcart de Rode", est inscrit dans un "Kirchencalender" de l'ancien couvent de Honau, en caractères du onzième siècle, et antérieurement à la mention qui y est faite du décès de l'évêque de Strasbourg, Hetzel (+ ides de janvier, 13 janvier 1065).
Sous le règne de l'empereur Frédéric Barberousse, quelques - uns de ses membres passèrent en Italie, à la suite du margrave Hermann III de Bade, et en compagnie de plusieurs autres nobles, notamment des Ribeaupierre et des Wetzel de Marsilie.
Les services qu'ils rendirent à l'Empereur et l'affection du margrave leur valurent, à leur retour en Allemagne, des possessions considérables dans l’Ortenau, et, depuis le milieu du douzième siècle, ils restèrent fixés dans cette région.
Parmi les possessions conférées par le margrave de Bade à ses compagnons, s'en trouvait une située près d’Achern et connue sous le nom de Rode. Des actes de 1207 donnent déjà, à des membres de la famille qui nous occupe, les surnoms de von Rode et de von Acher (Achern), de sorte qu'il est permis de supposer que le nom même de RÆDER vient de Rode; primitivement on aura désigné le propriétaire du château par les mots der Roder, au pluriel die Ræder, et cette appellation géographique se sera étendue peu à peu à toute la famille.
Au commencement du treizième siècle fut construit, sur une pointe de rocher, le château de Hohen-Rode (aujourd'hui Brigittenschloss), qui devint le siège patrimonial de la famille. Une nouvelle branche bâtit, peu de temps après, celui de Rodeck dans la vallée de Kappel, mais elle s'éteignit vers 1399 et son château passa en d'autres mains ?.
Il en avait d'ailleurs été de même de "Hohen-Rode", dont la propriété, successivement partagée entre plusieurs rameaux, sortit de la famille par suite de ventes et d'échanges sur la fin du quatorzième siècle. Le dernier ROEDER, dit de "Hohen-Rode", DIETRICH, est mentionné dans une charte de 1403.
Vers cette dernière époque, la famille de Ræder, qui, du onzième au quinzième siècle, s'était subdivisée en cinq ou six branches connues sous les surnoms de "Rodeck", de "Hohen-Rode", "d'Acher" (Achern), de "Tiefenau", de "Renchen", etc., se réduisit à une seule, celle de "Renchen" ; mais son représentant, qui, selon toutes les probabilités, était alors JEAN DE RÆDER, eut plusieurs fils, dont l'aîné, DIDIER (*1447 ), investi par le margrave du château de Rodeck, fonda la nouvelle ligne de Rodeck, et dont le cadet, Louis, dit de "Renchen" (né en 1379,mort en 1457), fonda celle qui prit, à partir de son fils, le nom de "Thiersberg", "Dierspurg" ou "Diersburg".
La nouvelle ligne de Rodeck s'étant éteinte dans les mâles en 1805 ou 1806, c'est à la ligne cadette, ou de "Diersburg", qu'appartiennent les divers rameaux entre lesquels se partage aujourd'hui la famille de Ræder; nous ne nous occuperons que de cette dernière.
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