DESCRIPTION
DROUOT
Lorraine
France
- DROUOT, en Lorraine, noblesse consacrée par la charte constitutionnelle dans la personne du comte de l'empire Antoine DROUOT, lieutenant-général, grand-officier de la Légion-d'Honneur.
Armoiries Baron de l'Empire, 11 octobre 1810 :
" Coupé: au 1, d'azur, à la croix fleuronnée d'or; au 2, d'or, au chevron de gueules, accompagné en pointe d'une pile de boulets de sable, posés 1, 2 et 3. "
Sources :
- Armorial de l'Empire Français par Henry Simon, 1812.
- Dictionnaire véridique des origines des maisons nobles ou anoblies du royaume de France ... Vol.1, par Lainé, 1818.
Note historique et biographique (1):
DROUOT
BARON DE L'EMPIRE (11 octobre 1810)
COMTE DE L'EMPIRE (22 mars 1814)
DONATAIRE DE FONTAINEBLEAU.
* Armes de Baron :
" Coupé au 1er, parti : d'azur, à la croix tréflée d'or, et de gueules, au signe des barons militaires. Au 2º, d'or au chevron de gueules accompagné en pointe d'une pile de six boulets de sable, 1, 2, 3. "
* Armes de Comte :
" Coupé : au 1er, parti d'azur au signe des comtes tirés de l'armée, et d'azur à la croix fleuronnée d'or; au 2º, d'argent au chevron de gueules accompagné en cour d'une pile de six boulets de sable."
Observation héraldique :
- C'est par suite d'une erreur du dessinateur du Conseil du Sceau des titres qu'il y a une croix tréflée dans les armes du général DROUOT, au lieu d'une croix de Lorraine, ainsi qu'il l'avait demandé en 1810, quand il reçut le titre de baron. La même erreur se reproduisit dans les armoiries du comte, conférées en 1814.
Mais, à la suite du décret impérial du 26 décembre 1863, qui a transféré héréditairement le titre de comte au frère du général DROUOT, la croix de Lorraine remplaça la croix tréflée dans les armes de la famille qui les porte depuis, telles qu'elles figurent en tête de cette notice.
* Les armes modernes sont surmontées d'une couronne de comte, conformément à l'ordonnance royale du 15 juillet 1814, page 26.
Chronologie militaire :
DROUOT (Antoine), né à Nancy, le 11 janvier 1774 ; mort à Nancy, le 25 mars 1847.
Lieutenant en second, Capitaine, le 25 février 1796.
Oficier d'état-major, le 23 août 1799.
Chef de bataillon, le 16 décembre 1805.
Major, le 19 janvier 1807.
Entra, avec son grade, dans la garde impériale, le 27 août 1808.
Colonel-Major à l'artillerie de la garde, le 18 décembre 1808.
Colonel de la garde, le 9 septembre 1809.
Général de brigade, le 10 janvier 1813.
Aide-de-camp de l'Empereur, le 26 janvier 1813.
Général de division, le 3 septembre 1813.
Gouverneur de l'île d'Elbe, où il accompagna Napoléon (avril 1814 - mars 1815 ).
Pair de France des Cent-Jours, le 2 juin 1815.
Commandant de la garde impériale, le 24 juin 1815.
Retiré à Nancy pendant toute la Restauration, sans emploi, il s'occupa d'architecture, de constructions, de fortifications et d'agriculture .
Commandant des 3º et 5º divisions militaires, en août 1830.
Rentra à Nancy, pour cause de santé, en septembre 1830, et servit comme Lieutenant d'artillerie dans la garde nationale.
Pair de France, le 19 novembre 1831.
Frappé de cécité, en juillet 1833, jusqu'à sa mort, en 1847.
- Le comte DROUOT avait été fait membre de la Légion d'honneur, le 5 août 1804, Officier le 9 juillet 1809, Commandant, le 23 septembre 1812, Grand-Officier, le 23 mars 1814, Grand'Croix, le 18 octobre 1830.
Une statue lui a été élevée à Nancy, en 1855.
Notice généalogique :
Claude DROUOT, né à Thicourt, le 18 avril 1745, mort à Nancy en 1803, épousa Anne BOYER, née à Nancy, le 30 septembre 1751, morte le 7 mai 1817.
Il habitait la rue Saint-Thiébault, où il exerçait la modeste profession de boulanger, et fut père des six enfants qui suivent :
I.
Antoine DROUOT, baron et comte de l'Empire, qui fait l'objet de cette notice, mourut célibataire. Napoléon l'appelait le Sage de la Grande-Armée, et s'il avait pu entrer dans notre cadre de donner une biographie détaillée de cet illustre général, on y aurait trouvé le modèle de toutes les vertus civiles et militaires.
Malgré sa soumission au Roi, après Waterloo, le général Drouot fut compris dans l'ordonnance du 24 juillet 1815, qui prescrivait l'arrestation et la traduction devant les conseils de guerre de plusieurs généraux qui s'étaient ralliés à l'Empereur pendant les Cent-Jours.
Il vint se constituer prisonnier, subit un jugement, et dut particulièrement son salut à la justice éclatante que rendirent à sa conduite plusieurs témoins, entre autres M. le maréchal Macdonald, duc de Tarente. Le comte Drouot ne fut acquitté qu'à la majorité d'une voix ; mais le ministère public reçut la défense positive de se pourvoir en révision, et l'ordre formel de le mettre sur-le-champ en liberté, le 6 avril 1816. Le lendemain, dans la soirée, Louis XVIII manda le général Drouot aux Tuileries, et lui parla de son attachement à Napoléon ; loin
de lui en faire un reproche, il ajouta que la reconnaissance était la vertu des belles âmes.
Aucun militaire n'a montré plus de désintéressement que le comte Drouot, qui ne consentit à recevoir aucun traitement, ni à reprendre du service, ne sollicitant que le règlement de sa retraite, qu'il obtint seulement le 6 janvier 1825.
Il vécut, depuis 1815, à Nancy, entouré des trophées de sa gloire sans en être ébloui, modeste pour lui-même, plein d'un noble orgueil pour sa patrie, consacrant toutes ses ressources à des actes de bienfaisance, surtout en faveur de ses anciens frères d'armes.
Son titre de comte fut transféré, par décret du 26 décembre 1863, à son frère, qui suit :
François DROUOT, né à Nancy, le 27 décembre 1786, mort le 5 février 1876, fut longtemps pharmacien, et reçut le titre de comte par décret du 26 décembre 1863, comme nous l'avons dit plus haut. Il fut marié deux fois, savoir :
* En premières noces, avec Anne-Christine LESCURE, le 11 mai 1812, laquelle mourut, le 16 avril 1816, laissant un fils unique :
A. Anne-Joseph DROUOT, né le 14 avril 1816, marié, le 22 mai 1844, avec Anne- Marie MANDEL, morte le 6 décembre 1870, fut député au Corps législatif sous le second Empire, de 1852 à
1870, et rentra dans la vie privée, après le 4 septembre 1870.
Créé vicomte, le 26 décembre 1863, il recueillit le titre de comte à la mort de son père en 1876.
De son mariage il eut deux fils :
1° Paul DROUOT, avocat, ancien secrétaire général, né le 9 février 1845, épousa, le 11 septembre 1877, Hélène COTELLE, dont :
a. Raymond DROUOT, né le 29 juin 1878.
2º Gaston-Antoine DROUOT, Sous-lieutenant au 135 ° de ligne, né le 17 mars 1854, célibataire.
* En deuxièmes noces, François DROUOT épousa, le 15 avril 1829, Constance HENRIOT, morte le 26 février 1854, laissant une fille :
B. Barbe-Sophie DROUOT, née le 23 septembre 1833, mariée, le 17 juillet 1855, à Louis GRANDEAU, doyen de la Faculté des sciences de Nancy, dont six enfants :
Antoine, Henri, Marthe, Louis, Marie, Jean.
etc....
(Armorial historique et généalogique des familles de Lorraine titrées ou confirmées dans leurs titres en XIX siècle ... par J. Alcide Georgel, 1882.)
Note historique et biographique (2):
- Le comte Antoine DROUOT, né le 11 janvier 1774 à Nancy et mort le 24 mars 1847 à Nancy (Meurthe), est un général d'artillerie français du Premier Empire, pair de France.
Napoléon Ier dira de lui : « Il n'existait pas deux officiers dans le monde pareils à Murat pour la cavalerie et à DROUOT pour l'artillerie1. »
Antoine DROUOT est né le 11 janvier 1774 à minuit, rue Saint-Thiébaut, dans un faubourg de Nancy d'un père boulanger.
Il est le troisième enfant d'une famille aux revenus modestes, qui en comptera douze.
En 1793-1794, son père est l'expert officiel des municipalités sans-culottes de Nancy et est chargé de faire appliquer la loi du Maximum dans les boulangeries.
Armes du Comte DROUOT et de l'Empire :
" Coupé, au 1° parti, à dextre d'azur à l'épée haute d'argent, montée d'or et posée en pal (qui est le franc-quartier des comtes militaires) et à senestre, aussi d'azur à la croix fleuronnée d'or ; au 2°, d'argent au chevron de gueules, accompagné, en pointe, d'une pile de boulets de sable.
(Wikipédia)
Note additionnelle :
DROUOT, en Lorraine, famille anoblie le 8 mars 1660 dans la personne de Claude DROUOT ; en récompense de vingt-cinq ans de services, s'étant élevé de simple cavalier aux grades de maréchal- des-logis, de cornette de chevau-légers de la garde de S. A., de lieutenant, enfin de capitaine de cavalerie.
Armes : " De gueules, à la biche d'or, soutenant un croissant d'argent, qui supporte un laurier de sinople. "
TITRES CONCÉDÉS SOUS LE SECOND EMPIRE 1856—1866.
- 1864. François DROUOT, comte.
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