DESCRIPTION
PERLE
Lorraine
France
- Famille d’échevins d’Arlon et de Luxembourg, avocats, imprimeurs, etc.
- Cachet de François Perle, avocat à Luxembourg, 1753.
Armoiries :
" D'azur, à la fasce d'or, accompagnée de trois perles d'argent. "
Sources :
- Armorial général d’Europe, par J.B. Rietstap (Gouda, 1861).
- Armorial d'Europe par J.B. Rietstap (Gouda, 1884, Berlin, 1934) (Gouda, 1887, Berlin 1937).
- Armorial général J.B. Rietstap, illustré par Victor et Henri Rolland (1903- 1926). Colorisé par Lionel Sandoz (1993- 2002).
- Publications de la Société pour la Recherche...des Monuments Historiques dans le Grand- Duché de Luxembourg,...., 1852.
- Armorial du Pays du Luxembourg, Jean- Claude Loutsch, 1974.
Note :
- Cachet de François Perle, échevin et directeur des postes de la ville d’Arlon, 1773.
- Anne Chevalier, fille d'André Chevalier, avait épousé N. Michot, capitaine au service de France. Elle maria sa fille unique à François Perle, échevin d'Arlon et avocat au Conseil
de Luxembourg, et lui céda son imprimerie, que Perle fit valoir au nom de sa belle- mère jusqu'au décès de celle- ci.
- Au décès de François Perle, Échevin d'Arlon, avocat au Conseil de Luxembourg, gendre de Anne Chevalier, fille d'André Chevalier, ses héritiers continuèrent son atelier sous la raison sociale : héritiers de François Perle.
Par lettres patentes du 1er août 1789, Joseph II accorda aux héritiers de François Perle d'Arlon, octroi exclusif pour l'impression et le débit des livres destinés à l'usage des écoles de la province de Luxembourg.
Reg. Commissions Arch. Cons. souv. n° 1112, p. 191.
Les héritiers Perle ont occupé la maison habitée par les héritiers Chevalier, aujourd'hui maison Schmit- Bruck. M. Warzée, Recherches bibliographiques sur les Almanachs belges, Bruxelles, Heberlé, 1852. p. 145, rapporte qu'en 1789 : Pierre Bruck était directeur de l'imprimerie de la famille Perle et associé à celle- ci.
En 1797 et 1798 les héritiers Perle avaient pour associé un nommé Cercelet, auquel nous consacrerons un article spécial.
Quand Cercelet alla s'établir à Neufchâteau, puis à Muno, les héritiers Perle reprirent l'imprimerie pour leur compte.
François Perle, échevin de la ville d'Arlon, avait eu par succession l'imprimerie d'André Chevalier avec tous ses droits et privilèges.
Par suite d'un partage de famille, cette propriété échut à Marie- Claire Perle, fille de François Perle, qui épousa en 1778, Nicolas Bergh, alors propriétaire à Fouche, décédé à Arlon en 1789.
Sa veuve fit valoir l'atelier typographique sous le nom de son fils Célestin Bergh, aujourd'hui propriétaire à Neufchâteau.
La veuve Berg est décédée à Mamer le 23 janvier 1846, chez son petit- fils, M. le commissaire de district, François.
L'établissement typographique exploité sous la raison Célestin Bergh, ne livra au public que des ouvrages peu considérables, des almanachs, des livres de piété et quelques livres à l'usage des écoles primaires. Partie de l'établissement fut vendue en janvier 1808 à M. Schmit Brück, imp. lib. qui demeurait dans la maison attenante à celle de la veuve Bergh, maison
qu'il a depuis réunie à la sienne. Mme Bergh vendit l'autre partie de son établissement à M. Lamort, imprimeur à Metz.
La veuve Bergh éprouva comme beaucoup d'autres de nos compatriotes les rigueurs du régime républicain. En 1799 elle fut arrêtée avec plusieurs autres personnes soupçonnées d'avoir donné des preuves de fidélité à leur ancien souverain ; toutes furent conduites à Metz, où elles restèrent enfermées pendant quinze jours ; de là on les déporta à Paris, où leur détention se prolongea pendant six mois.
- Voici les noms des Luxembourgeois qui furent l'objet de ces rigueurs : 1. Jean-François Baclesse, qui vit encore parmi nous. 2° Brabender, notaire et procureur. 3° Th.- Ig. de la Fontaine, ancien Conseiller au Conseil souverain, père de M. de la Fontaine, ancien gouverneur. 4° Pierre- François de la Fontaine, avocat, cousin de M. le gouverneur de la Fontaine. 5° Gobeau, agent de la maison d'Orange à Vianden. 6° Langers, notaire et procureur, plus tard huissier. 7° Le baron de Montigny de Bracht. 8° M. Poncelet d'Attert. 9° Marie- Claire Perle,
veuve Bergh. Plusieurs furent enfermés à Ste. Pélagie, entre autres MM. de la Fontaine et la Veuve Bergh. Celle- ci avait été accusée par un nommé Coulin ( décédé à Neufchâteau en 1830 comme avoué), moine défroqué et membre du pouvoir exécutif à Arlon, d'avoir donné asile à des Émigrés et à des prêtres non assermentés. Je tiens plusieurs de ces faits de M. François, commissaire de district à Luxembourg.
Les arrestations opérées en 1799 ont été la conséquence de la réaction de la journée du 18 fructidor, qui avait remis aux mains des Jacobins le gouvernement de la France. La terreur devait être réorganisée, non pas la sanglante terreur de 1793, mais la terreur plus anodine des exils et de la déportation. Cette terreur a très- momentanément peuplé le désert de Sinamari dans la Guyane française des hommes les plus considérables parmi les adversaires des Jacobins et d'une foule de prêtres, parmi lesquels on cite comme Luxembourgeois, l'abbé Nicolas Muller, ancien Professeur au Collège de Luxembourg et prédicateur célèbre dans sa patrie, l'abbé Wagener de Niederdonwen et Dom Malachie, moine d’Oral ; puis les îles de Rhée et d’Oléron sont devenues les limbes où les Ecclésiastiques, qui ne voulaient pas prêter le serment de haine à la royauté, attendaient le Paradis de la Guyane. Les neuf victimes dont les noms sont cités ci- dessus, avaient la même destination. Les uns et les autres auraient partagé le sort qui a frappé les déportés qui les avaient précédés dans d'insalubres et mortels climats ; mais la France manquait de vaisseaux pour le transport ; dans le port de la Rochelle il n'en existait plus un.
...etc.
SHARE ON SOCIAL NETWORKS
OPINIONS
There are no notes at this time. Be the first to rate!
GIVE A NOTE